BLOGUE. Attention, ce que vous allez lire risque de vous surprendre. Lundi soir, boulevard de La Vérendrye, un phénomène surréaliste se manifestait de nouveau sur le chemin du retour . Les pétrolières Esso et Shell affichaient un prix de l'essence à 1,27$ le litre alors que l'indépendant Sonic était à 1,25$ le litre.
On dit "un phénomène surréaliste", parce que des années d'observation du marché de l'essence ne nous avaient pas encore permis de trouver un indépendant qui coupe les prix.
L'Association québécoise des indépendants du pétrole (AQUIP) ne sera pas d'accord, et répétera que la marge bénéficiaire des détaillants d'essence au Québec est la plus faible au pays. À cause de ses membres qui mettent une pression sur les prix. Argument fallacieux. C'est bien davantage le plus grand nombre de stations service au Québec qui est responsable de la situation. Et si on peut dire que, oui, les indépendants contribuent à la baisse des prix, c'est bien indépendamment de leur volonté.
Quoiqu'il en soit, restons boulevard de La Vérendrye et sur ce qui s'y passe.
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Quelques mois d'observation nous ont enfin permis de conclure qu'il peut parfois arriver qu'un indépendant coupe les prix.
Il était amusant de voir jusqu'à récemment comment le Shell réagissait. Il attendait quelques heures, puis se résignait finalement à aller accoter le prix. Depuis quelques semaines, il ne semble curieusement plus porter aussi attention et vend généralement au moins 1 cent au-dessus de son rival.
Question: les Québécois sont-ils maintenant devenus habitués à de hauts prix au point de ne plus rechercher le meilleur?
C'est ce qui semble, comme l'illustre la récente décision du Shell de contrer les attaques avec laxisme.
Faut-il un prix plafond?