Ce qui s'en vient
Que tirer de tout ceci?
Les associations étudiantes vont probablement essayer de pousser le gouvernement dans ses derniers retranchements en réclamant le gel des frais de scolarité (quelque chose nous dit que l'ASSE finira par se ranger à cette position).
Le gouvernement ne bronchera pas et décrètera l'indexation. Il y aura quelques votes dans les Cegep et les universités, mais, contrairement à l'an dernier, la plupart des mandats de grève ne passeront pas. Au printemps, les dernières semaines du mouvement étudiant permettaient de voir une forte démobilisation, malgré des hausses substantielles. Cette fois, face à de faibles hausses, la majorité ne voudra pas mettre à risque sa session.
À ce moment, les troubles sociaux devraient nettement s'estomper. Et la question du financement des universités quitter nombre de bulletins de nouvelles et de frontispices de journaux.
Avec le dernier sondage du Devoir/The Gazette qui soutient que 68% des citoyens québécois sont en faveur d'une indexation des frais de scolarité, les autres partis politiques ne reviendront pas ensuite avec des propositions de hausses plus substantielles.
Fin de toute la discussion au mois de mars?
Non pas. Évolution de la discussion.
Il est probable que les libéraux ou la CAQ reviendront un jour en proposant des hausses de frais de scolarité pour certaines facultés (Médecine, chirurgie dentaire, pharmacie et médecine vétérinaire, comme le suggère Raymond Bachand?). Ce qui ne devrait pas causer trop de troubles, les mesures étant ciblées sur les étudiants ayant un potentiel de gain plus élevé que la moyenne (et la très grande majorité ne se sentant pas concernée).
Plus difficile sera la question qui suivra: faut-il laisser certaines universités (comme McGill) hausser significativement leurs frais de scolarité, mais ne pas autoriser les autres à le faire. En bref, permettre de créer une couple d'universités québécoises élitistes et de pointe. Ce sera ici beaucoup plus animé.
Ce sera ici beaucoup plus animé. Mais le débat ne générera pas lui non plus tout le trouble de la dernière année. Les portefeuilles de la majorité n'étant, cette fois encore, pas appelés à contribution.
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