Photo: Les Affaires
BLOGUE. Fatigués d'entendre parler de la question du financement des universités et de la hauteur des frais de scolarité? Rassurez-vous, ça achève. Très bientôt un autre débat intéressant s'amènera, mais celui-ci sera beaucoup moins médiatisé.
Ceux qui avaient encore des doutes sur où s'en va le gouvernement avec le sommet sur l'Éducation les ont perdus cette fin de semaine avec cette déclaration de la première ministre Pauline Marois à l'effet que « l'indexation équivaut à un gel des frais de scolarité ».
La déclaration de madame Marois donne à penser que l'on indexera simplement les frais de scolarité en fonction de l'indice des prix à la consommation (plutôt qu'en fonction de la croissance des dépenses des universités).
Voyons maintenant la conséquence de la décision.
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Il y a quelques semaines le gouvernement indiquait que le réseau universitaire pourrait bénéficier d'un réinvestissement de 1,7 G$ sur sept ans.
C'est l'affirmation la plus intéressante de tout ce débat. Si l'on regarde bien le dernier budget, on s'aperçoit que ce chiffre de 1,7 G$ est en fait l'équivalent de la bonification du financement déjà promis par les libéraux auquel on additionne ce que les étudiants devaient payer en frais de scolarité mais que le gouvernement paiera finalement à leur place.
Pourquoi alors les recteurs grognent-ils?
Simplement à cause de la coupe de 124 M$ potentiellement annuelle dans leur budget (868 M$ sur sept ans), que leur a dernièrement imposé le gouvernement. Celle-ci n'est pas dans les chiffres et vient nettement faire fondre le fameux ajout de 1,7 G$. C'est une coupe à peu près équivalente à ce qu'aurait dans 5-6 ans rapporté la hausse des frais de scolarité.
Constat: les péquistes, comme les libéraux, semblent d'accord pour dire que les finances publiques du Québec n'ont pas la capacité de mettre plus d'argent dans les universités sans en demander davantage à leurs utilisateurs.
C'est ce 124 M$ annuel qu'il faudrait trouver pour satisfaire tout le monde. Et il est difficile de le trouver ailleurs, car, ailleurs, il y a déjà pour 430 M$ de nouvelles mesures annuelles à identifier pour l'exercice 2014-15 si l'on veut atteindre les cibles budgétaires.
Bref, il ne sera vraisemblablement pas trouvé.
Ce qui s'en vient