La proposition mérite considération
L'absence de consensus ne veut pas dire qu'il faut rejeter en bloc l'idée de monsieur Lamoureux. L'avenir des régimes à prestation déterminée est douteux. L'ampleur de leurs déficits actuels est en voie de conduire à un résultat apparenté à celui de la prestation cible dans les municipalités et les universités, et, pire encore, à des abandons totaux de régime (à prestation déterminée) chez les entreprises privées.
Dans son exposé, monsieur Lamoureux a notamment beaucoup insisté sur la bonification que plusieurs retraités pourraient obtenir avec un régime à prestation cible.
Nombre de salariés ne peuvent aujourd'hui compter que sur eux-mêmes pour gérer leur pécule de retraite (l'employeur ne fait souvent que contribuer à leur REER). Ils administrent eux-mêmes leur portefeuille où ont recours à des conseillers financiers pour le faire.
Or, il est reconnu que la plupart des épargnants qui gèrent eux-mêmes leur portefeuille font d'importantes erreurs d'allocation de capital. Ils achètent et vendent aux mauvais moments. Les conseillers financiers réussissent il est vrai à augmenter les rendements, mais leurs honoraires et frais de gestion coûtent plus chers que ce que coûterait un régime à prestation cible comme celui que préconise l'ancien patron de Teachers.
Claude Lamoureux estime qu'un écart de 1 point de pourcentage sur les frais de gestion fait une différence de 20% sur la rente de retraite d'un épargnant. C'est une rente d'au moins 20% supplémentaire que pourraient recevoir beaucoup de retraités si on migrait plusieurs régimes vers le modèle à prestation cible.
Faut-il amener ici le modèle hollandais?
Peut-être pas pour tous, mais il est assurément des entreprises chez lesquelles l'idée vaudrait la peine d'être étudiée.
Aux salariés d'en parler à leur comité de retraite.
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