Là où on devrait peut-être s'essayer
S'il semble préférable d'autoriser l'inversion du pipeline, malgré les questions environnementales, cela ne veut pas dire que l'on ne devrait pas y aller d'une petite partie de poker avec Valero.
C'est après tout un intéressant coup de pouce financier que fournirait le Québec à la rentabilité de sa raffinerie. Serait-il en retour possible pour elle d'augmenter sa production et son effectif afin d'alimenter d'autres secteurs en Amérique du nord où de ses raffineries sont moins performantes? Si la raffinerie de Lévis est l'une des plus performantes en Amérique, comme on le dit, il pourrait peut-être être avantageux pour elle de l'utiliser pour approvisionner certains de ses terminaux d'essence ailleurs en Amérique. Un service en attire un autre…
Il n'est pas certain que la seule inversion d'Enbridge permette à la raffinerie de Lévis d'avoir suffisamment de rentabilité pour envisager un troque de production ou d'approvisionnement. Elle serait en effet encore dépendante à 40% d'approvisionnements par bateau du Texas et par train du Dakota et de l'Alberta. Mais on s'essaierait.
Oui donc à l'inversion du pipeline d'Enbridge, mais pas avant d'avoir validé s'il n'y aurait pas un petit quelque chose à recevoir en retour.
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