Photo: Bloomberg
BLOGUE. La Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait bientôt ralentir ses activités d'assouplissement quantitatif, a dit son président, Ben Bernanke. SOS ont aussitôt lancé plusieurs investisseurs. Et les marchés financiers ont enregistré de forts reculs. Curieuse réaction.
Si on comprend bien l'énoncé de monsieur Bernanke, la Fed pourrait commencer à diminuer ses achats d'obligations du trésor américain à la fin de 2013, et éventuellement y mettre fin au milieu de l'an prochain.
À ce moment, le taux de chômage américain devrait être tombé à 7%.
Les marchés ont reculé mercredi et jeudi devant les craintes que les taux d'intérêt ne se mettent à grimper lorsque la Fed cessera ses achats et que l'économie ne retombe en récession.
Pourtant, si la Fed songe à réduire son intervention, c'est justement parce que l'économie prend du mieux et qu'il serait néfaste de continuer à appuyer sur l'accélérateur de la stimulation (danger d'inflation).
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On pourrait peut-être comprendre la nervosité si les bourses se trouvaient à des niveaux stratosphériques et que les esprits n'attendaient qu'un signal pour procéder à un réajustement, si peu pertinent que soit le signal. À 14,39 fois les bénéfices anticipés en 2013, le S&P 500 n'est cependant certainement pas en territoire de nette surévaluation. La moyenne historique est autour de 15 fois les bénéfices.
Il est aussi intéressant de jeter un regard historique sur ce que fit la bourse lorsque les taux d'intérêt connurent une hausse sentie.
Les données proviennent d'une récente analyse des stratèges de la Deutsche Bank.
Coup d'oeil historique