Une erreur
Il est vrai que les études actuelles ne concluent pas qu'une structure corporative où les pouvoirs sont séparés amène une plus grande création de valeur. Mais le champ est encore en friche et d'autres études sont à mener.
Bien qu'elle n'assure pas l'éthique et la bonne conduite des affaires, la séparation des pouvoirs renforce le système de surveillance et de règlement des problèmes. On peut se demander combien de temps de plus il aurait fallu avant que le chat ne sorte du sac chez SNC-Lavalin si les pouvoirs n'avaient pas été séparés et, surtout, comment le conseil aurait réagi en l'absence d'un leader reconnu pré-identifié jugé capable de rapidement ramener le navire.
Il est loin d'être clair que dans l'esprit de tous, un administrateur principal indépendant ait l'autorité d'initiative d'un président de conseil (sûrement pas dans celle monsieur Diamon puisqu'il ne démissionnera pas…).
Ce vote ne visait pas des individus, il visait à doter la société d'une structure de fonctionnement plus efficace, avec des garde-fous plus solides. Des rambardes supplémentaires, dont, comme l'illustre les fréquentes actions des autorités réglementaires, l'ensemble du secteur financier a bien besoin.
Le monde institutionnel vient de manquer l'occasion de s'unir pour envoyer un important signal. Et la Caisse de dépôt de commettre une erreur.
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