Le plan stratégique maintenant
L'incident Hydro discuté, passons maintenant au plan stratégique, également dévoilé lors de l'assemblée.
Essentiellement SNC entend désormais mettre l'accent sur le domaine des ressources (pétrole et gaz, exploitation minière, environnement et eau) et particulièrement déployer ses efforts dans ces secteurs en Amérique du nord et du sud. Elle veut aussi être très présente dans le secteur des infrastructures et de l'énergie verte.
L'entreprise souhaite de même abaisser ses coûts administratifs et de ventes, qui ont grimpé trop rapidement au cours des dernières années, selon l'évaluation de monsieur Card. Plus de services pourraient être partagés entre différentes juridictions. Des coupes sont à prévoir.
SNC veut enfin mieux gérer son portefeuille d'infrastructures. Certains placements devraient être vendus lorsqu`à maturité. On peut s'attendre à des délestages de participations dans les prochains mois.
Bon plan?
La firme veut poursuivre son expansion sur à peu près tous les continents. Mais en focalisant davantage sur les ressources, elle se trouve à se retrancher particulièrement dans des juridictions où la règle de droit est plus claire (les deux Amériques). En excluant l'Europe, c'est probablement dans ces juridictions que les probabilités d'obtenir des contrats sans pots-de-vin sont les meilleures. Elle semble aussi vouloir augmenter son exposition à des projets complexes de manière à augmenter ses marges.
L'idée de disposer de participations à maturité est bonne. L'argent pourra être réaffecté sur d'autres projets créateurs de plus de rendement et donnant du levier aux activités d'ingénierie. Au lieu d'emprunter, on placera.
Au final, c'est cependant l'exécution qui fera foi de tout.
À ce chapitre, les antécédents de monsieur Card semblent un bon atout. Il a occupé différents postes à la haute direction de CH2M Hill, une société d’ingénierie et de construction du Fortune 500. Il a aussi été, entre 2001 et 2004, sous-secrétaire du US Department of Energy, un organisme où il avait pour mission de superviser 65 000 employés fédéraux et contractuels.
Conclusion?
Entrée difficile pour monsieur Card, mais c'est ce qui est à venir qui compte vraiment. Tant pour SNC que pour le Québec.
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