Oui, mais...
Quand même. On savait dès l'an dernier que Genivar allait dans les trimestres qui allaient suivre jouer audacieusement. Elle qui était uniquement présente au Canada déclarait notamment à sa dernière assemblée qu'elle visait à générer 50% de ses revenus à partir de ses activités internationales d'ici 2014.
On est aujourd'hui à plus de 60%, et un peu avant le temps, mais sur une seule acquisition. Si WSP avait eu un chiffre d'affaires un peu moindre, il n'y aurait vraisemblablement pas eu de récompense supplémentaire. On ne peut conséquemment pas dire qu'il y a l'évidence « d'un travail exceptionnel par rapport à ce qui était au plan ».
En outre, il est aussi indiqué dans la politique de rémunération qu'un des objectifs à prendre en compte est « le ralliement des employés autour des valeurs fondamentales et de la culture de Genivar ».
Dans le contexte du départ d'un important vice-président pour des gestes illicites, et d'un certain nombre de contributions illégales à des partis politiques, il y avait ici forte matière à réflexion avant d'accorder le bonus supplémentaire.
En résumé: la rémunération des dirigeants n'est peut-être pas exagérée, à la lumière du travail accompli et des autres rémunérations du secteur. Mais l'octroi du bonus supplémentaire - dans le contexte de la Commission Charbonneau et compte tenu que le plan de récompense préétabli considérait déjà d'importants objectifs de croissance – est difficilement défendable.
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