Il est facile de comprendre l’hésitation de la Caisse.
Il s’agit d’une situation où effectivement il y a un affrontement politique. Certains y verront peut-être aussi une situation où elle serait somme toute heureuse d’un affaiblissement des fonds de travailleurs, ceux-ci étant parfois en compétition avec elle sur certaines cibles d’investissement. Ce n’est toutefois vraisemblablement pas un argument qui pèse lourdement dans sa réflexion. Si l’on déshabille en partie les fonds, il est clair en effet qu’ils rechercheront encore davantage les placements plus sûrs que recherche la Caisse.
Reste donc uniquement le motif voulant que la Caisse ne fait pas de politique.
Qui doit être arbitré avec la mission de la Caisse.
Celle-ci stipule que l’institution doit contribuer au développement économique du Québec. N’est-ce que par le rendement qu’elle doit contribuer au développement économique du Québec, ou est-ce aussi par ses avis, lorsqu’une question d’importance tombe dans son champ d’expertise? Bien peu d’observateurs sont mieux placés que la Caisse pour juger du marché du capital au Québec.
À l’évidence, le conseil d’administration de l’institution opte pour la première avenue. Pour l’heure, la position donne malheureusement aussi l’impression que la Caisse cautionne le risque d’appauvrissement du capital de développement au Québec dans les prochaines années.
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