Une bonne stratégie?
Il ne faut pas en attendre de miracles sur l'horizon 2017.
Même si l'on réussit comme prévu à ajouter 12 500 véhicules électriques sur les routes du Québec sur cet horizon, ce ne sera toujours qu'une goutte dans un verre d'eau. Le parc automobile du Québec est de 4,2 millions de véhicules.
L'enveloppe prévu de 220 M$ pour le développement de projets manufacturiers électriques est aussi fort modeste. D'autant qu'elle est sur trois ans. On peut en fait se demander si on ne devrait pas subventionner un peu moins le transport électrique et financer un peu plus le développement de projets. Les subventions n'amènent pas de grandes retombées, les projets, si. Il est vrai cependant que si personne ne subventionne ce marché (au Québec et ailleurs), il aura de la difficulté à acquérir la taille permettant d'en faire un catalyseur de création de valeur.
Madame Marois a pendant ce temps raison de dire que pour la première fois le Québec réussit à articuler quelque chose de global en électricité (outre la construction de barrages). Il y avait eu des initiatives dans le passé, louables, mais il manquait de cohésion. La création de l'Institut du transport électrique, qui doit mettre en réseau toutes les organisations du secteur, devrait aider. Le déploiement d'un réseau de bornes à travers la province, devrait aussi augmenter l'utilisation des véhicules électriques.
Non, il n'y aura pas de miracles. Et en 2017, on sera toujours très loin des grappes de l'aéronautique et du multimédia. Mais celles-ci ne se sont pas bâties en trois ans. Il faut bien partir quelque part. Avec la stratégie d'électrification, le Québec vient de se donner une bougie d'allumage.
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