Beaucoup d'incertitude
Évidemment, il y a beaucoup d'incertitude dans le modèle. Tant à la baisse qu'à la hausse.
Dans un scénario où les cibles de la direction sont atteintes, il est possible que le multiple actuel (11) hausse un peu. Il est aussi fort possible, étant donné l'amélioration des flux de trésorerie, que la dette soit à ce moment nettement moindre que ce que l'on suppose. Ces deux facteurs pourraient donner plus d'élan encore au titre.
Inversement, il se peut que certains projets ne fonctionnent pas comme prévu. Le CSeries est le meilleur exemple.
Il faut dans un premier temps qu'il vole (ce que l'on devrait savoir vers la fin juin).
Il faut surtout ensuite qu'il vole bien, et honore ses promesses: une économie de 15% sur les coûts d'exploitation, une meilleur efficacité-carburant de l'ordre de 20%, des réductions d'émission pouvant atteindre 20% des émissions de CO2 et une empreinte sonore quatre fois moindre.
Ne pas être à la hauteur des promesses risquerait d'assécher les commandes et entraînerait vraisemblablement des investissements supplémentaires visant à corriger la situation. Le risque d'un échec financier n'est pas à négliger.
Notre évaluation présume aussi que Bombardier n'aura pas trop à renflouer ses régimes de retraite. Il faudra pour cela une remontée des taux d'intérêt. Et vraisemblablement quelques concessions des employés, comme le suggère le rapport D'Amours.
Bref, il y a pas mal de potentiel, mais également pas mal de risque.
À chacun de décider s'il est de l'embarquement.
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