Pouliot - Ça chauffe en Océanie, Saputo doit-elle dire adieu à l'Asie?

Publié le 18/10/2013 à 14:48, mis à jour le 18/10/2013 à 16:04

Pouliot - Ça chauffe en Océanie, Saputo doit-elle dire adieu à l'Asie?

Publié le 18/10/2013 à 14:48, mis à jour le 18/10/2013 à 16:04

Qui l'emportera?

La première offre de Saputo était conditionnelle au dépôt de 50% des actions. Elle ne recherche donc pas obligatoirement un contrôle total de l'entreprise australienne. Si son offre est supérieure, même l'opposition combinée de Bega Cheese et Murray Goolburn ne devrait pas être un empêchement.

La question en reste donc une de prix.

Il est vrai que les deux rivales, grâce à leurs autres usines, peuvent théoriquement obtenir des synergies supplémentaires. D'un point de vue rendement sur l'investissement à moyen terme, elles ont un avantage sur Saputo.

C'est cependant le seul avantage, et il est de faible poids si, comme on l'a vu, la considération de Saputo est le rendement long terme vu en Asie.

Desjardins Marchés des capitaux fait remarquer que la valeur aux livres de Saputo est d'environ 2,4 G$ (CAN), alors que celle de Bega Cheese est de 250 M$ (AUS) et celle de Murray Goulburn de 650 M$ (AUS). Le transformateur québécois a nettement plus de capacités financières que ses adversaires.

Le champ de bataille vient d'être redessiné et ça chauffe , mais Saputo détient une arme que les autres n'ont pas: l'argent.

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À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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