Un mot sur la dette, l'autre repère qu'ont à l'œil les agences de notation.
Le gouvernement faisait face à une autre difficulté avec sa promesse d'éliminer la hausse du prix de l'électricité (bloc patrimonial) décrétée par les libéraux. Le gouvernement Charest prévoyait que le ratio dette brute/PIB continuerait de grimper jusqu'en 2013-2014, mais commencerait après coup à reculer, principalement grâce à la hausse des tarifs de l'électricité patrimoniale. Introduites graduellement, ces hausses devaient rapporter dans trois ans près de 1G$.
Malgré l'abolition de la hausse du bloc patrimonial, c'est mission accomplie ici aussi. Le rapport dette/PIB devrait même décroître dans les prochaines années.
Il n'y a cependant pas de magie.
Le PQ a décidé en quelque sorte de couper la poire en deux dans le dossier de l'électricité en indexant plutôt son prix. Cela lui permet de récolter 395 M$ (sur quatre ans).
Surtout, l'atteinte des cibles provient en grande partie du ralentissement des investissements en infrastructures. Ce ralentissement fait baisser les emprunts. Au net, on mettra 900 M$ de moins en immobilisations en 2013-2014 que ce qui était prévu dans l'ancien budget. Seulement à ce niveau on récupère l'abolition de la hausse du bloc patrimonial.
L'allongement de la période des investissements en infrastructures est une bonne décision dans le contexte. Il devrait faire baisser les coûts.
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