C'est que la recette commence à semer des doutes dans les esprits de bien des pays membres. De 37,5 % qu'elle était en 2009, la part de marché de l'OPEP a aujourd'hui glissé à 32 %. Et certains voient mal comment la glissade pourrait s'interrompre si l'on continue de réduire la production pour maintenir des prix élevés. Le Canada cherche en effet de plus en plus à accroître sa production bitumineuse. Les États-Unis aussi augmentent radicalement leur production.
Bien qu'elle n'ait pas fait de déclaration formelle, l'Arabie saoudite est réputée pour ne pas vouloir abaisser ses volumes et souhaiterait que les prix demeurent autour de 80 $ US le baril. Elle serait prête à faire moins d'argent afin de protéger ses parts de marché. L'Arabie compte pour le tiers de la production de l'OPEP. Le Koweït, qui fournit 10 % de la production du cartel, partage apparemment la position de l'Arabie. C'est dire que la réduction à absorber pour les autres producteurs monte maintenant à au moins 12 % de leurs volumes actuels. Ça devient trop pesant et injuste pour les autres.
Que faire dans les circonstances ?
La situation n'est pas aisée pour l'investisseur. Cependant, elle pourrait représenter une occasion intéressante.
Quelques chiffres.