Ce n'est pas encore très clair. Personne n'est non plus en mesure de donner de chiffres. La ville intelligente, ce n'est pas vraiment un poste budgétaire indépendant. Il s'agit souvent d'initiatives dont les coûts sont intégrés à ceux de projets globaux.
On sent cependant très bien que les deux villes n'en sont pas au même stade de réflexion.
De toute évidence, Montréal veut appuyer sur l'accélérateur pour combler son retard. En entrevue, M. Coderre est revenu à quelques reprises sur cette date de 2017, qui correspond également au 375e anniversaire de fondation de la métropole. Il est aussi manifeste qu'il donne à l'appellation de «ville intelligente» une définition plus vaste que ce qu'elle englobe généralement. Le maire songe déjà, par exemple, au jour où il recevra de nouvelles responsabilités du gouvernement provincial et pourra exiger lors de la construction de nouveaux immeubles un ratio de logements sociaux et de logements abordables.
M. Labeaume, lui, n'a pas l'intention d'arrêter les expériences, mais ne veut surtout pas tomber dans l'excès. Il n'entend pas s'empresser de construire une marque internationale pour sa ville et veut plutôt que le numérique reste un outil. Un outil qui se concentre sur des projets qui permettront à la ville de réaliser soit des économies, soit des gains intéressants d'utilité sociale.Bref, il veut poursuivre la construction d'une ville intelligente, avec intelligence.
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