C'est l'atteinte de cette cible qui demeure complexe pour l'économie espagnole et l'économie mondiale. L'échec à l'atteindre viendrait encore une fois rappeler comment est gigantesque le défi de sortir de cette crise sans que toutes les économies de la planète ne passent par une sévère récession.
On a beau croire que l'économie américaine et l'économie chinoise peuvent ensemble tirer l'économie mondiale, cela reste à voir. Le déficit américain est à 10% du PIB, un niveau insoutenable qu'il faudra sérieusement corriger après les prochaines élections. L'objectif apparaît être de le ramener à 5% d'ici 2016 (il est difficile de suivre les objectifs américains). Un repère qui peut sembler plus facilement atteignable, mais qui, face à un marché de l'emploi qui tangue déjà malgré un nombre extraordinaire de mesures de stimulation, n'est pas aussi aisé qu'il ne le paraît.
Ce n'est pas pour rien que Fitch menaçait il y a quelques jours de dégrader la dette américaine et que Standard & Poors prévenait en fin de semaine qu'elle pourrait y aller d'une deuxième décote en 2014.
L'accord espagnol est une bonne chose, mais, sur le fond, d'importants problèmes persistent. Et le risque d'un recul de l'économie mondial demeure toujours important.