M. Lechem ne croit cependant pas que la direction soit prête à aller aussi loin. Ce serait mettre le financement des projets trop à risque, même si Keystone XL ne devait pas se faire. Cela dit, les activistes pourraient bien la forcer à augmenter davantage son dividende. En postulant une hausse de 8 % par année à l'horizon 2017, et en actualisant son résultat à la valeur d'aujourd'hui, il estime que le titre pourrait valoir, à la fin de 2015, autour de 63 $, avec en plus un dividende de 3,4 %. C'est un rendement de plus de 15 % sur un an.
Enbridge (ENB, 51,84 $)
Le scénario est aussi intéressant chez Enbridge.
La direction s'attend à ce que la réalisation de ses différents projets permette à la société d'afficher une croissance des fonds en provenance des opérations de 25 % par année jusqu'en 2018. Cette croissance devrait lui permettre d'augmenter son dividende (1,40 $ par action, 2,6 %) de 10 % à 12 % par année. On le voit, tout comme TransCanada, Enbridge entend conserver une partie de l'augmentation des flux qu'elle recevra pour financer ses projets d'expansion.
Patrick Kenny, de la Financière Banque Nationale, indique qu'en appliquant un multiple prudent de 12 aux fonds en provenance des opérations (le secteur est à 13) pour la prévision de 2018, le titre pourrait se négocier dans trois ans à 75 $. En tenant compte du dividende, c'est un rendement potentiel de plus de 50 % sur trois ans, ou autour de 15 % annuellement.