L'une des mesures prévoit que les institutions financières ne pourront consentir un prêt à un ménage si le service de la dette de ce prêt gobe plus de 39% de son revenu, ou encore, 44% lorsqu'on ajoute d'autres dettes (marge de crédit, cartes de crédit, etc.).
La plus importante apparaît cependant être celle de l'abaissement de la période d'amortissement de 30 à 25 ans. À elle seule, cette mesure a pour effet de faire augmenter les mensualités d'un prêt de 12-13%. Elle arrive en outre à peine un an après un autre geste du genre qui, en janvier 2011, avait fait passer la période d'amortissement de 35 à 30 ans.
Ces deux abaissements ne sont pas loin d'équivaloir à une hausse de 2% (200 points) de la valeur des taux d'intérêt pour plusieurs ménages. En 2011, par exemple, environ 40% des prêts ont été effectués sur une période de 30 ans.
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Évidemment, ceux qui sont déjà dans le système pourront à échéance renouveler avec leur institution, mais un certain nombre de nouveaux acheteurs qui passaient hier ne passeront plus à partir d'aujourd'hui. Au final, le marché devrait compter moins d'acheteurs. Évidemment, il en restera encore beaucoup, mais un certain nombre de ceux-ci ne seront plus en mesure de payer autant qu'avant. Une situation qui ne conduit généralement pas à une hausse des valeurs.
De combien le marché reculera-t-il?
Tout dépend à qui on parle. Certains soutiennent que les prix stagneront ou avanceront légèrement, d'autres que la marche arrière sera de 2-3%, certains vont jusqu'à 10-15% sur deux ans.
Vous entendez les cloches qui sonnent?