Une maison tout juste vendue dans la région de Toronto. [Photo : Bloomberg]
BLOGUE. Depuis lundi, de nouvelles règles fédérales viennent resserrer les pratiques de prêt pour l'achat résidentiel. Sans crier à la débandade, le glas semble sonner pour le boom immobilier.
La discipline du système bancaire canadien a beaucoup été louangée sur la scène internationale ces dernières années. À l'excès, dans notre esprit. Il nous a dernièrement été possible de voir certaines institutions financières jouer les contorsionnistes pour éluder l'essence des règles de prêt.
À titre d'exemple, des gens que l'on connaît personnellement ont pu s'acheter une maison de plus de 280 000$ sans avoir à effectuer de dépôt. Et ce, même si les règles exigent une mise de fond initiale de 5%. La banque a simplement haussé le taux d'intérêt du prêt et consenti, en contrepartie, un cadeau qui a été considéré comme la mise de fond.
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Avec la Banque du Canada qui s'inquiète du niveau d'endettement des Canadiens, et devant des acteurs financiers qui semblent encore trop préoccupés par le maintien de leurs parts de marché (pourquoi laisser un client potentiel aller chez le concurrent) et la croissance de leur bénéfice (si on prête moins on fera moins d'argent) que par la gestion du risque à plus long terme, Ottawa n'a d'autres choix que de resserrer les règles.
Il sera intéressant de voir l'impact, mais la présomption est assez forte que les prochains mois devraient se traduire par une baisse des prix du secteur résidentiel, à la fois au Canada et au Québec.