Morale de l'histoire?
Ce qui se passe sur le marché de l'argent ne devrait pas être pris à la légère par les régulateurs. La situation permet de se demander s'il ne faudrait pas éliminer les FNB, ces fameux fonds qui acquièrent du métal et le convertissent en unités que peuvent acheter les investisseurs.
Les données du Silver Institute révèlent que la demande du métal à des fins d'investissement est tombée d'une cinquantaine de millions d'onces au milieu des années 2000 à 12,5 millions en 2007, puis a rebondi à des niveaux records de 120 et de 178 millions d'onces en 2009 et 2010.
Une demande supplémentaire de 130 à 160 millions d'onces, soit de 15 à 18 % d'un marché qui, traditionnellement, est d'environ 850 ou 900 millions d'onces semble suffisant pour créer de grandes perturbations de prix.
Or, l'argent est un métal utilisé par plusieurs industries, et de trop importantes hausses de prix sont susceptibles d'entraîner des problèmes dans quelques entreprises et secteurs. Alors que les FNB commencent à s'étendre à différents marchés comme ceux du cuivre et de l'aluminium, on peut se demander s'il n'y aurait pas lieu de mettre le secteur des commodités à l'abri d'éventuelles bulles dès maintenant.