Le Japon qui soulève des doutes sur le nucléaire, le fédéral qui cautionne le Bas-Churchill, Québec qui place l'électron au coeur du Plan Nord... Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a de l'électricité dans l'air.
La situation nous a amené à nous interroger sur le potentiel du secteur.
Premier constat : à l'échelle planétaire, le marché de l'électricité propre - c'est-à-dire celle qui est produite à partir du gaz naturel, de l'eau, du vent, du soleil ou de la géothermie - ne manque pas de vigueur. L'an dernier, la capacité combinée de ces différents modes de production a augmenté de 33 %, selon Bloomberg.
Comme les économies émergentes ont de grands besoins en matière d'électricité, elles alimentent la croissance du secteur. Malheureusement, les producteurs d'électricité québécois sont surtout actifs dans le marché nord-américain.
Le marché nord-américain a-t-il du potentiel ?
L'Energy Information Administration (EIA) prévoit que la demande en électricité aux États-Unis devrait progresser de 0,5 % en 2011 et de 2 % en 2012. Personne n'y verra un très fort signal d'investissement.
N'allons cependant pas trop vite. En se fondant sur différentes sources de l'industrie, CIBC Marchés mondiaux estime que près de 60 % des actifs de production d'électricité pourraient devoir être remplacés d'ici 10 ans. À noter que la firme parle " des actifs de production ", ce qui ne veut pas nécessairement dire 60 % du marché de l'électricité. Il pourrait bien se trouver plusieurs petites centrales de production dans le lot.
Une bonne partie du remplacement devrait concerner les usines fonctionnant au charbon. CIBC évalue qu'environ 8 % de l'électricité totale consommée aux États-Unis disparaîtra au cours de la prochaine décennie pour cette seule source de production.
Rappelons maintenant l'objectif de Barack Obama d'implanter une politique énergétique qui, sur 25 ans, fera passer de 40 à 80 % la production d'électricité générée à partir d'énergies propres.
On a toujours un peu de difficulté à croire au remplacement de 60 % des actifs en électricité, mais on commence à avoir un marché plus intéressant.
Qui a l'avantage ?