Difficile à prédire.
Côté repère, ce n'est en fait pas tout à fait la première fois que la banque centrale a recours à l'outil. En parallèle à la descente de son taux directeur au niveau zéro, lors de la crise, elle allait racheter pour 1,75 trillion $ US (Mille milliards sept cent cinquante millions de dollars) d'obligations du gouvernement et d'hypothèques (selon le Wall Street Journal).
Toutes sortes de chiffres circulent pour la réunion de novembre. Certains avancent que la FED pourrait créer entre 500 et 1000 milliards de nouveaux dollars US pour une période qui s'étend sur plus ou moins un an.
On n'est pas trop sûr que la FED se commettra vraiment sur un montant et une période. Il ne nous étonnerait pas de plutôt l'entendre dire qu'elle achètera significativement au marché jusqu'à ce que ses indicateurs économiques lui permettent d'anticiper une inflation autour de 2%. C'est en effet à cette cible qu'a fait allusion monsieur Bernanke vendredi (l'inflation était à 0,8% en septembre).
Fonctionnera, ne fonctionnera pas?
Là est toute la question.
L'opération n'aura pas que des effets bénéfiques. Parlez-en par exemple aux gestionnaires de caisses de retraite. Des taux d'intérêt plus bas feront gonfler les déficits. Idem pour les primes d'assurances.
Depuis plusieurs mois l'environnement de taux d'intérêt est très incitatif à la dépense. Pourquoi les Américains dépenseraient-ils davantage alors qu'ils avaient déjà les meilleures conditions d'emprunt de leur vie?
Emprunter est en fait par définition faire aujourd'hui une dépense à laquelle on renonce pour demain. Ce que beaucoup de citoyens américains firent ces dernières années. Ils ont maintenant besoin de rebâtir leur capital.
On ne parierait donc pas trop fort sur la réussite du plan. De même que sur la poursuite de l'élan des marchés boursiers.
La FED apparaît cependant ne rien avoir à perdre à essayer. Aussi bien jouer sa dernière carte que de rester avec.