Il est vrai que le prix de l'immobilier continue de reculer. Entre septembre et octobre, l'indice Case-Shiller, qui suit le prix des maisons aux États-Unis, a encore trébuché de 1,3 %. Plusieurs économistes pensent que le recul se poursuivra encore pendant quelques mois. Une simple question d'équilibre entre l'offre et la demande, alors que les banques doivent encore cristalliser plusieurs garanties et amener des propriétés sur le marché.
Bien que les ménages risquent de se sentir moins riches si les prix continuent de reculer, la situation ne nous paraît pas tellement préoccupante. Les ménages en défaut de paiement n'avaient déjà plus la possibilité d'augmenter leurs dépenses. Or, ce n'est pas encore dans les statistiques, mais les consommateurs mieux nantis semblent, eux, s'être remis à dépenser aux Fêtes. Mastercard Advisor SpendingPulse estime que, dans les 50 jours précédant Noël, les ventes des détaillants américains ont grimpé de 5,5 % comparativement à celles de l'an dernier, la plus forte progression en cinq ans.
Pendant ce temps, les sociétés américaines sont en mode investissement. Au troisième trimestre 2010, les investissements ont été plus élevés de 24 % qu'il y a un an, ce qui a contribué à faire croître l'économie de 3,2 %. Sachant que la consommation représente 70 % du PIB et que les ventes au détail n'avaient augmenté que de 1,8 %, on peut maintenant être assez confiant de voir l'aiguille économique accélérer.
Du temps emprunté
Disons-le au passage, monsieur Weingarten pourrait avoir raison avec ses appréhensions printanières. À un certain moment entre les mois de mars et de mai, les élus américains devraient devoir augmenter le plafond de la dette américaine. La dette est d'environ 300 milliards de dollars américains (G $US) sous la limite autorisée, mais, au rythme où vont les choses, celle-ci sera bientôt atteinte.
Des politiciens chiqueront certainement la guenille pour que l'État réduise ses dépenses, mais quelque chose nous dit que le débat n'aura pas lieu tout de suite. La plupart devraient plaider que la reprise est encore fragile et le plafond finalement être augmenté.