[Source : TMX]
La Bourse de Londres va fusionner avec la Bourse de Toronto (et les activités de Montréal). Qu'en penser?
À première vue, plus de bien que de mal. Mais il faudra que les régulateurs provinciaux interviennent pour obtenir des garanties de développement au Québec et au Canada.
La transaction apparaît gagnante
Les deux bourses comptent un nombre important de sociétés dans le secteur des ressources naturelles et de l'énergie (50% à Toronto et 36% à Londres, selon Bloomberg). La fusion crée la septième bourse en termes de capitalisation boursière, mais elle crée avant tout la première bourse mondiale du secteur des ressources.
Si vous êtes une petite ou moyenne société du secteur et voulez augmenter votre crédibilité auprès des investisseurs, l'incitatif sera puissant de s'inscrire à la cote de la nouvelle entité. Plus d'inscriptions nord américaines à Toronto/Londres devrait signifier plus de profits pour les actionnaires de la nouvelle entité, et ne constitue pas une mauvaise nouvelle pour les emplois des secteurs financiers et juridiques du Québec et du Canada (il y a de la paperasse à remplir et une probabilité accrue de recherche de financement ici).
En accentuant leur crédibilité auprès des investisseurs européens ("vous-savez-nous-sommes-cotés-sur-votre-continent-à-la-plus-grande-bourse-de ressources-au-monde"), la fusion pourrait de même permettre à plusieurs entreprises canadiennes d'améliorer leurs coûts de financement, voire même pour certaines leurs chances de décrocher du financement.
Pour les investisseurs d'ici, c'est aussi la possibilité d'acquérir plus facilement certains titres européens qui seront normalement interlistés.
Surtout cependant, le London Stock Exchange semble fortement en retard dans les produits dérivés. Son bras dans le secteur, EDX London Ltd, utilise d'ailleurs la plateforme de négociation SOLA développée par la Bourse de Montréal.