En juin, le grand patron Xavier Rolet n'en a pas moins indiqué qu'il souhaitait que la Bourse de Londres devienne un acteur du marché européen du produit dérivé et concurrence les premiers opérateurs Eurex et Life.
Est-il interdit de penser que Toronto et Montréal ne pourraient pas travailler au développement de nouveaux dérivés? On voit déjà certaines occasions se pointer dans la confection d'indices ou de produits liés aux ressources naturelles ou encore au CO2. Le fait que Londres soit encore en jachères pourrait bien être une occasion de significativement donner de l'élan à Finance Montréal.
Temps de bien jouer ses cartes
Si l'on comprend bien le régime juridique en place, la détention de plus de 10% du Groupe TMX doit être autorisée par l'Autorité des marchés financiers et la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario. Il se pourrait que les autorités de l'Alberta et de la Colombie-Britannique aient aussi leur mot à dire.
La Bourse de Toronto est un symbole national dont l'acquisition pourrait bien créer des remous dans le public. On a qu'à se souvenir de Potash. La situation est cependant cette fois différente, en ce que, si les autorités réglementaires et les gouvernements jouent bien leurs cartes, le projet est susceptible de donner de l'échelle et un fort levier à l'expertise montréalaise dans le dérivé. Des emplois payants pourraient être créés.
Il faut notamment demander des garanties quant au nombre d'administrateurs canadiens, et à leur processus de nomination. Idem quant au nombre d'emplois. Il faut surtout obtenir des engagements d'investissement à long terme dans des projets de développement au Canada et au Québec.
À Québec de bien réfléchir et astucieusement préparer son jeu.
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