La décision n'est pas aussi simple que dans le cas de la vidéo sur demande. TVA, en réservant la totalité de son contenu à Vidéotron et en n'accordant rien aux autres, n'aidait vraiment pas sa cause.
Au contraire, CTV indique qu'elle offrira la plupart de ses contenus aux acteurs du sans fil. Le hockey ne serait en fait qu'une exception.
Elle ajoute que "l'intérêt de la population" (l'un des deux critères du test) ne serait pas vraiment affecté, puisque le public disposerait toujours de la possibilité de voir les matchs du CH à la télé (dans le cas de la vidéo sur demande, il n'y avait pas d'option).
Bref, il y aurait préférence, mais cette préférence ne serait pas indue.
La vision Quebecor
Ok, peut-être sur le premier critère. L'option permettrait au consommateur de ne pas être pénalisé. Reste cependant l'autre critère, celui de la saine concurrence entre entreprise?
Pouvoir diffuser les matchs du CH en exclusivité octroierait-il un avantage indu à Bell Mobilité sur les autres joueurs du sans-fil?
Assurément, répondra Quebecor. La société va en fait jusqu'à réclamer que RDS ne puisse plus avoir les droits de diffusion exclusifs des matchs à… la télévision! Elle préconise en fait que l'on fractionne en blocs les matchs de l'équipe et qu'on les mette aux enchères.
Le fait qu'un seul joueur puisse profiter de la diffusion d'événements sportifs nationaux au détriment des autres joueurs va à l'encontre du développement économique des entreprises canadiennes. Une position indûment avantageuse et clairement anticoncurrentielle, dit-elle en substance.