Photo : Bloomberg
L’affirmation ne fera sans doute pas consensus, mais : il faut se réjouir de la décision de Standard & Poor’s d’abaisser la cote de crédit des États-Unis.
Évidemment, la question du jour est de savoir jusqu’où pourraient tomber les bourses. Pour les impatients, allez tout de suite en fin de texte. Pour les autres, voici pourquoi on est content.
Ce n'est pas avec le sourire qu'on a regardé ces derniers jours la bourse descendre, mais, tout de même, avec un certain soulagement.
Le dépassement par le Dow Jones des 12 700 points le 22 juillet avait de quoi faire froncer les sourcils.
« Mais que voit donc ce marché que l'on ne voit pas? », n’avait-on pu retenir en voyant la marque.
Le système monétaire européen tangue. On en a eu une nouvelle preuve en fin de semaine alors que la Banque centrale européenne a décidé de racheter des obligations italiennes et espagnoles pour éviter que les taux d’intérêt des dettes des deux pays ne continuent de grimper. Pendant ce temps, l'emploi aux États-Unis est anémique (les chiffres de juillet ne font pas une tendance), tout comme le secteur immobilier.
L'économie mondiale progresse, mais accompagnée d'importants déficits budgétaires structurels qui devront un jour être résorbés. Standard & Poor’s vient de sonner la fin de la récréation. Les États-Unis font preuve de laxisme avec leur dette, et on ne parvient pas à voir le moment où elle cessera de croître par rapport au PIB.
Moody’s et Fitch n’ont pas encore bougée. Ça ne veut pas dire qu’elles aient tort. L’appréciation d’un danger est une chose toute relative, mais on préfère personnellement qu’il soit signalé plus tôt que tard. Ça évite de tomber de plus haut.
C’est pour cela que l’on est content.
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