Quel impact?
Le mieux est sans doute d'éliminer les soubresauts cycliques en normalisant le bénéfice et tenter d'évaluer ce que pourrait être son évolution sur quelques années.
C'est un peu ce que fait l'analyste Rob Goff, de NCP Northland Capital.
Sous l'impulsion des différents facteurs, M. Goff voit les revenus du box office passer de 600 à 700 M $ en 2015. Ceux des concessions devraient grimper de 295 à 380 M $. Et ceux de la publicité, de 82 à 111 M $.
Résultat à la ligne des profits ? Un bénéfice qui passe de 1,10 $ par action à 2,04 $.
Qu'en penser ?
À 23,30 $, le titre de Cineplex se négocie à 21 fois le bénéfice attendu en 2011 (1,11 $ l'action), ce qui représente une énorme prime sur le marché (14 fois). Celle-ci s'explique en bonne partie par le dividende de 1,26 $ l'action, qui offre un rendement de 5,4 %.
On n'aime pas tellement que des sociétés versent plus que leur bénéfice net. Mais bon, comme les flux de trésorerie sont plus élevés (2,57 $ l'action), il ne devrait pas y avoir trop de difficultés au maintien du dividende. D'autant que le bénéfice est appelé à croître.
En appliquant un multiple de marché (15) à l'anticipation de M. Goff pour 2015, on obtient pour dans quatre ans une cible à 30 $.
C'est grosso modo 5 % de rendement par année. Ce à quoi, il faut cependant aussi ajouter le dividende, ce qui vient doubler le rendement.
Pas si mal. On se croirait dans Twilight II : Tentation. Trois étoiles et demie.
francois.pouliot@transcontinental.ca