M. Morin dit avoir l'appui de beaucoup de monde, et malgré toutes les controverses, il bénéficie effectivement d'un bon soutien. Un vote unanime de l'Assemblée nationale, des résolutions de PME et d'organismes comme le Conseil du patronat, une pétition de 80 000 noms, de même que 20 000 courriels envoyés au ministère des Finances du Canada.
La nouvelle croisade est cependant loin d'être gagnée. Le gouvernement conservateur a l'habitude d'être bien ancré sur ses principes. Et il n'est pas sans avoir quelques appuis non plus.
Depuis quelques années, des voix s'élèvent quant à la taille du Fonds et à son coût pour les finances publiques.
En 2013, le Fonds aura par exemple privé Québec et Ottawa de plus de 250 M $ (230 M $ en 2012) en raison des crédits d'impôt accordés.
De plus, près de la moitié des 787 M $ qu'il a recueillis en 2013 ne seront investis que dans des actions ou obligations de grandes sociétés qui n'en ont pas besoin. C'est que le Fonds n'a pas le choix de gérer le risque qu'il fait courir aux détenteurs de parts. Il ne peut non plus tout mettre en capital de risque.
À lire aussi:
Gaétan Morin: les nouveaux arguments du Fonds FTQ
«L'aide de l'État aux entreprises n'est pas «un droit acquis», tranche le ministre Daoust