Facebook: le marché est déçu, mais les concurrents devraient trembler

Publié le 30/07/2012 à 09:12, mis à jour le 30/07/2012 à 09:12

Facebook: le marché est déçu, mais les concurrents devraient trembler

Publié le 30/07/2012 à 09:12, mis à jour le 30/07/2012 à 09:12

Si vous faîtes une critique positive d'un produit acheté chez Walmart, la statistique veut qu'environ 20% de vos amis verront le message. Le tout dépend de plusieurs facteurs, dont le moment où vous vous branchez au site. Avec la commandite, Walmart a maintenant la possibilité de payer pour que la distribution du message soit augmentée et que plus d'usagers puissent le voir.

Le concept a à peine commencé à être testé. Et ses premiers résultats sont pour le moins impressionnants. À la fin de juin, il faisait rentrer 1M $ de ventes par…jour!

Si le concept génère l'équivalent de 365 M$ par année alors qu'il est encore au stade embryonnaire, on peut imaginer ce qu'il générera lorsqu'on lui donnera un peu d'élan.

À titre de comparaison, Facebook a enregistré autour de 3,7 G$ de revenus l'an dernier, principalement en faisant appel à ses archaïques publicités, qui, de son aveu même, n'ont rien de "social".

L'engouement des annonceurs est dû à la nouveauté et s'effritera avec le temps, dites-vous?

Pas sûr. La publicité "sociale" semble assez bien fonctionner. Des études menées sur plus d'une soixantaine de ses campagnes publicitaires font voir ceci: 70% d'entre elles ont généré pour les annonceurs trois fois leur investissement et 49,9% ont fait cinq fois la mise.

Il se pourrait bien qu'à 48 fois le bénéfice anticipé 2012, le multiple de Facebook soit encore trop élevé et que le titre n'ait pas fini de reculer. N'empêche, ces premiers résultats n'ont pas de quoi rassurer les concurrents. Ils renforcent l'impression que l'entreprise grugera beaucoup dans leur tarte publicitaire.

 

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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