Il s'est fait pas mal de bruit ces derniers jours sur les coûts et le mandat de la Commission de révision des programmes du gouvernement du Québec. Pour rien?
L'ancienne ministre libérale Lucienne Robillard préside la commission. Elle est accompagnée des économistes Claude Montmarquette et Robert Gagné, et de deux ex-administratrices de l'appareil gouvernemental, Mireille Filion et Michèle Bourget.
Au total, avec le personnel d'encadrement, la Commission devrait annuellement coûter 3,8 M$, selon des chiffres obtenus par Radio-Canada en vertu de la loi sur l'accès.
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Il s'est élevé quelques critiques sur cette enveloppe supplémentaire. À 265 000$ par année, le salaire de madame Robillard apparaît à première vue un peu élevé par rapport à ce qu'on retrouve d'ordinaire dans l'appareil gouvernemental. Il est vrai cependant que madame Robillard a une connaissance du gouvernement et de son fonctionnement que peu de personnes ont, ayant dirigé dans le passé plusieurs ministères. Il est aussi vrai qu'à titre de présidente, il est normal qu'elle gagne plus que les économistes qui l'accompagnent, et pour qui le privé serait prêt à payer d'intéressants montants à titre de consultants.
Cela étant dit, le coût de 3,8 M$ n'apparaît pas un mauvais investissement dans le contexte de ce qu'il devrait rapporter. Il y a au moins 3,2 G$ à trouver pour revenir à l'équilibre l'an prochain. Et il est bien que cet exercice soit arbitré par un comité indépendant de chacun des ministères. Ça permet un regard neuf sur des politiques, leur raison d'être, et leurs retombées.
Le mandat est-il le bon?