Faut-il faire défection de la Bourse du carbone?
Alors que plusieurs redoutent que la réglementation qui l'accompagne n'entraîne une hausse des coûts énergétiques au Québec par rapport aux autres, notre théorie personnelle est qu'un tel scénario ne se produira pas. Et que le Québec ratera par beaucoup sa cible d'abaisser de 20% les gaz à effet de serre d'ici 2020.
C'est que le marché des crédits du carbone est apparié à celui de la Californie. Et que, pendant que le Québec vise une réduction massive de ses émissions, la Californie ne vise que 5%. Autrement dit, l'objectif de la Californie semble trop facilement atteignable, ce qui fera en sorte que les prix des droits d'émission ne grimperont pas tellement. Et s'ils ne montent pas là-bas, ils ne monteront pas ici non plus, nos entreprises émettrices de CO2 ayant la possibilité d'acheter les crédits californiens.
Dans le contexte, on prendrait son temps avant d'abandonner le système. Sa présence inoffensive pendant quelques années pourrait peut-être calmer les craintes dans les autres juridictions et les amener, d'ici deux à trois ans, à se joindre à l'expérience. Il faudrait cependant plusieurs adhésions simultanées, avec des efforts équipollents de chacun.
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