Canaccord Capital a une cible à 30 $, un rendement de 38 %.
La thèse de l'analyste Aravinda Galappatthige est assez simple. À trois fois le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), le titre est toujours évalué comme un média imprimé, même si les revenus numériques de la société représentent aujourd'hui plus de 50 % des revenus totaux.
M. Galappatthige estime qu'au fur et à mesure que le marché reconnaîtra que Yellow n'est plus une société d'annuaires, mais une société numérique, le multiple devrait croître. Et, à long terme, se situer entre 5 et 7 fois le bénéfice. À 5 fois la prévision 2015, c'est un titre qui devrait se négocier à 35 $. À 7 fois, on est à 52 $.
Fabulation ?
Non. La thèse se défend.
Il y a cependant une autre façon de voir les choses. Si l'on connaît la répartition des ventes entre le numérique et le papier, on ne sait trop quelle est la répartition du bénéfice. En d'autres mots, est-il possible que les annuaires soient encore responsables de la majeure partie des bénéfices ? Si les annuaires disparaissent d'ici cinq ans et que les activités numériques de Yellow Média ne font pas de réels progrès, il n'est pas impossible que le bénéfice fonde. Et que le titre se retrouve à près de 5 fois celui-ci sans que le cours de l'action ait vraiment bougé.
La réévaluation du titre ne s'amorcera que si un signal est donné au marché, selon lequel le numérique procure une bonne rentabilité. Ce signal n'a pas encore été donné.