La plus-value potentielle
Le principe est celui du tout qui vaut moins que ses pièces séparées.
Un récent modèle d'évaluation de l'analyste Benoît Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, aide à bien comprendre la situation.
Monsieur Poirier s'attend à ce que Bombardier aéronautique génère un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de plus de 6,5 G$ US en 2015 (les anticipations pourraient changer avec les résultats de jeudi). Il s'attend par ailleurs à un BAIIA de plus de 4,5 G$ US pour la division transport.
En appliquant un multiple de 7,5 à chacun des bénéfices, puis en soustrayant la dette, son modèle d'évaluation lui donne une valeur de 2,53$ CAN pour l'action de Bombardier. Exactement le cours actuel du titre de la société.
Monsieur Poirier explique cependant que les sociétés comparables dans l'industrie de Bombardier Transport se négocient autour de 11 fois le BAIIA, plutôt que 7,5 fois.
En supposant que l'émission d'actions survienne à 11 fois le BAIIA, la valeur de l'action de Bombardier passerait plutôt à 3$ CAN.
Ça semble être, grosso modo, ce que l'émission d'actions de Bombardier Transport pourrait donner à la société mère comme plus-value (en supposant que le marché ne donne pas un escompte aux liquidités reçues parce qu'il craindrait qu'elles soient dépensées sans retour).
Cette émission se fera-t-elle à un multiple de 11 fois le BAIIA? On a personnellement des doutes, mais c'est possible. Bombardier Transport a sur papier un plan de match qui peut enthousiasmer les investisseurs. Son objectif est de faire passer sa marge bénéficiaire (BAIIA) de 5% à 8%. On n'est pas loin d'une rentabilité qui peut doubler.
La réponse dans quelques mois.
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