Serge Godin. (Photo: LesAffaires.com)
C'est avec une interrogation que l'on s'est mis en route vers l'assemblée annuelle de CGI, mercredi matin.
Les résultats du premier trimestre étaient légèrement sous les attentes, mais le titre bondissait pourtant de plus de 7%.
-C'est curieux, tu ne trouves pas?, a demandé le patron.
-Effectivement. Je n'ai pas eu le temps de regarder dans le détail, mais il semble y avoir quelque chose que voit le marché et que l'on ne voit pas.
En fin d'assemblée, une actionnaire s'est approchée du micro et a demandé comment les flux de trésorerie avaient pu passer de 66 M$ au premier trimestre de l'an dernier à plus de 300 M$ cette année.
Bingo! Voilà la réponse.
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L'année 2014 a été difficile pour l'entreprise. Il y a certes eu ces difficultés aux États-Unis, avec tous les ratés informatiques d'Obamacare, programme qui n'a pas manqué d'écorcher CGI. Il y a surtout eu cependant ces craintes face à des les flux de trésorerie qui étaient nettement inférieurs aux bénéfices. Longtemps le marché s'est demandé comment on pouvait réussir à redresser les bénéfices, mais, du même coup, avoir beaucoup moins d'argent (en proportion) qui entrait dans les coffres de l'entreprise.
À l'évidence, les résultats du premier trimestre sont venus convaincre le marché qu'il n'y avait plus de problème.
Le chef de direction, Mike Roach, a expliqué qu'au premier trimestre l'entreprise avait notamment réussi à raccourcir significativement le délai de paiement de ses services. Il a prévenu qu'un trimestre ne faisait pas une année, et qu'il fallait évaluer les flux de trésorerie sur 12 mois. Il a cependant de même précisé que la situation financière de CGI était aussi bonne qu'avant l'acquisition de l'européenne Logica.
Ça sent les acquisitions