Aurait-on ici l'occasion la plus intéressante du marché ? Le titre du concepteur et fabricant de poutrelles d'acier de Saint-Georges est en baisse de près de 25 % ; pourtant, les trois analystes de notre univers qui le suivent sont optimistes. Le cours cible le plus bas est à 16,50 $. Le titre a commencé sa glissade en août, avec des résultats trimestriels qui ont complètement raté la cible (un bénéfice par action de 0,11 $ par rapport à 0,23 $). L'écart semble cependant s'expliquer par des difficultés exceptionnelles en avril, qui ont ensuite été résolues. Le carnet de commandes est en hausse, et les perspectives de la construction non résidentielle aux États-Unis ne se sont pas détériorées.
Bombardier (BBD.B, 3,58 $)
Une chute de plus de 20 %. Les mauvaises nouvelles se sont succédé cette année pour l'avionneur montréalais, avec l'incident qui a interrompu les essais du CSeries. Les commandes du nouvel appareil sont assez bonnes, mais la dernière restructuration annoncée soulève quelques interrogations. Les futurs appareils ont-ils été vendus à un prix qui nuisent à la marge bénéficiaire, et l'entreprise tente-t-elle de la récupérer par la voie des coûts ? Peut-être a-t-on aussi vendu au prix prévu et Bombardier est simplement en train d'augmenter la rentabilité. Il faudra encore quelques mois avant qu'on ne puisse vraiment le savoir. Le titre n'est pas cher sur un plan historique.
Colabor (GCL, 3,80 $)
On sent que la puck roule assez bien dernièrement pour le distributeur alimentaire de Boucherville. Il a récemment réglé un litige de longue date avec le fisc sur sa conversion de fiducie de revenu en corporation. Il a aussi signé quelques ententes d'approvisionnement supplémentaires qui lui permettent de procurer du levier à l'espace inoccupé de ses entrepôts. Le meilleur semble à venir. L'endettement demeure élevé, mais, si les choses s'améliorent comme prévu, ça ne devrait pas empêcher une progression. La cible moyenne des analystes est à 5,30 $.
Fiera Capital (FSZ, 11,75 $)
Ici aussi ça semble intéressant. Le titre a reculé de plus de 20 % en 2014, mais les derniers résultats étaient meilleurs que prévu. La baisse des Bourses semble nuire au gestionnaire de fonds montréalais, mais pour qui sait être patient, il devrait y avoir plus de pas en avant que de pas arrières. Jean-Guy Desjardins est un solide gestionnaire. La direction vise à faire passer l'actif des fonds communs de placement sous gestion à 150 G$ d'ici 2019, ce qui veut dire une croissance annuelle composée de 14,3 % sur quatre ans et demi.