Ce n'est pas ce qui fera taire ceux qui disent que le départ est lié au fait que les commandes ne rentrent pas.
Bombardier a à son carnet 182 commandes fermes de CSeries. Il lui en manque 118 pour atteindre son objectif de 300 au moment du lancement officiel.
En théorie, s'il n'y a pas de retard – et la direction n'en souhaite certainement pas - il ne lui reste guère plus qu'un an pour atteindre l'objectif.
En juin 2012, Pierre Beaudoin confiait aux Affaires que l'entreprise n'était pas si pressée d'obtenir la marque des 300 appareils. Il indiquait que le calendrier de production prévoyait 30 appareils pour la première année, 60 l'année suivante et 120 à la troisième année. Pas question, à l'époque, de faire de compromis sur les prix.
De tels compromis, expliquait-il, ont déjà été faits pour obtenir des clients de lancement.
Avec le récent départ de Chet Fuller, quelque chose nous dit cependant que l'humeur a changé chez Bombardier et que le besoin d'obtenir des commandes vient de prendre le dessus sur celui d'obtenir un bon prix.
C'est dire que les premières années du CSeries pourraient ne pas être aussi lucratives que ce que prévoit le plan d'affaires.
On devrait mieux voir si tel est le cas d'ici quelques mois. Particulièrement alors qu'Air Canada s'apprête à décider s'il elle achète ou non des CSeries.
La signature du président chinois suffit-elle?, demandait-on en titre.
Pour l'instant, les apparences sont qu'elle sera insuffisante pour que, à court terme à tout le moins, l'avionneur puisse faire d'aussi bons chiffres que ceux qu'il espérait.
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