Qui a raison au plan pratique?
L'offensive de l'Ordre des ingénieurs sent à première vue le protectionnisme et l'intérêt des membres plutôt que l'intérêt public. Personne ne croit que Bombardier engage du personnel incompétent et il faut voir le CV de quelques-uns des employés pour constater que, même s'ils ne sont pas inscrits, ils ont mené des études à des écoles d'ingénierie. À noter qu'un certain nombre d'entre eux viennent de l'étranger.
En revanche, l'Ordre ne peut pas non plus faire preuve de favoritisme et mettre en veilleuse ses responsabilités pour Bombardier tout en continuant de les exercer pour les autres sociétés. L'enquête s'est amorcée à la suite de signalements, il était difficile pour l'Ordre de ne pas enquêter et faire appliquer la loi.
(ST)Les 2200 emplois sont-ils à risque?
Apparemment un comité de travail a été formé entre l'Ordre des ingénieurs et des représentants de Bombardier afin de tenter de trouver une solution. Le dépôt des infractions s'expliquerait par le fait que le délai pour poursuivre allait être prescrit.
Bombardier précisait mardi après-midi qu'un transfert de la R&D ailleurs était une des options parmi d'autres et pas la première.
Malgré la formation du comité de travail avec l'Ordre, elle maintenait toutefois qu'elle n'avait pas à alourdir ses processus.
L'écart des positions semble important.
Il serait étonnant que 2 200 emplois quittent le Québec sur cette dispute, mais un certain nombre est certainement à risque.
Cette affaire pourrait ultimement se retrouver à l'Assemblée nationale.
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