Un mauvais alignement des astres
Ce n’est pas la première fois que des pays hostiles aux États-Unis et à leurs alliés en Eurasie ont des intérêts qui convergent.
Cela dit, le rapprochement —à différents niveaux— entre la Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Sud survient dans une conjoncture difficile pour les États-Unis et leurs alliés. Et ce, aussi bien en Europe qu'en Asie.
Washington doit à la fois aider l’Ukraine et Israël, tout en continuant de garantir la sécurité de Taïwan et de la Corée du Nord. Cela implique de mobiliser de nombreuses ressources humaines, matérielles et financières.
Certes, les États-Unis sont la première puissance politique, militaire, économique et technologique de la planète. Ils peuvent donc déployer d’immenses ressources en même temps sur la planète, comme ils l’ont fait du reste durant la Deuxième Guerre mondiale, en combattant à la fois l’Allemagne et le Japon.
À vrai dire, la grande inconnue demeure le résultat de l’élection présidentielle de novembre 2024.
Un retour de Donald Trump à la Maison-Blanche pourrait signifier le retour d’un isolationnisme aux États-Unis, alors que la présence américaine en Eurasie est vitale pour y équilibrer les forces et limiter la propagation des conflits.
Bien entendu, les Américains ont déstabilisé le Moyen-Orient en envahissant illégalement et sous de faux prétextes l’Irak en 2003 (la présence d'armes de destruction massive), s’entendent pour dire la plupart des analystes.
Cela dit, depuis 1945, on peut dire que les États-Unis ont davantage contribué à la stabilité du monde qu’à sa déstabilisation.
C’est la raison pour laquelle la décennie 2020 en est une de tous les dangers en Eurasie.