En attendant le dividende du pétrole
Pour l’instant, M. Roberge, trouve réconfort dans ses indicateurs quantitatifs.
Que lui disent-ils ?
Que le recul récent des marchés est un autre ajustement un peu brutal à des nouvelles attentes, après l'optimisme des investisseurs à la fin de 2014.
Contrairement aux attentes, l’économie mondiale et américaine perdent de leur élan, ce qui fait aussi baisser les prévisions de bénéfices.
Les investisseurs réalisent aussi que le dividende que procure la baisse du pétrole prendra du temps à agir sur les consommateurs du monde alors que ses effets négatifs sont rapides.
« Je crois que les investisseurs associent les taux anémiques à une économie tout aussi anémique. Je ne suis pas de cet avis », dit-il.
Le stratège quantitatif fouille aussi dans le passé pour y voir plus clair. Les chutes du pétrole en 1986 et en 1998 ont été très bonnes pour l’économie mondiale, en 1987 et en 1999, rappelle-t-il.
En plus cette fois, le coût du capital est quasiment à zéro.
Un resserrement monétaire par la Fed est perçu comme un risque. Or, depuis 1983, la banque centrale américaine n’a remonté qu’une seule fois son taux directeur, lorsque l’inflation était inférieure à 2 % : en janvier 1987, neuf mois avant le crash d’octobre.
« Je doute qu’elle prendra un tel risque au moment où les taux à long terme reculent plus vite que les taux à court terme », dit-il.
Le S&P 500 : une correction somme toute modeste de 3,5%