Le pétrole: un danger à 125$ le baril
Le stratège suit aussi le prix du pétrole qui est perçu à la fois comme une source d’inflation et un ralentisseur économique.
Aux États-Unis, le prix de l’essence à la pompe démarre notamment la saison estivale à son plus haut niveau en six ans.
Une montée du pétrole a précédé chacune des récessions au cours des quatre dernières décennies, rappelle aussi Julian Jessop, de Capital Economics.
La règle de pouce veut que chaque hausse de 10$ US dans le prix du baril de pétrole ampute de 0,20 à 0,30% de l’économie mondiale. Ce n’est pas à dédaigner pour une économie qui croîtra de 2,8% cette année.
M. Jessop fait aussi remarquer que l’économie mondiale a perdu de son élan depuis que le pétrole a franchi de nouveau la barre de 100$US le baril, en 2011.
Pour l’instant, les marchés financiers restent de glace face à la montée récente du carburant parce que la hausse n’est pas suffisante encore pour changer les prévisions économiques.
La planète utilise plus efficacement le carburant qu’avant. Les Etats-Unis produisent aussi plus que jamais.
Enfin, l’Irak équivaut à moins de 4 % de la production mondiale de pétrole, précise aussi Amotz Asa-El, chroniqueur au Jerusalem Post.
« Il ne faut pas oublier que l’Iran pourrait compenser pour le manque à gagner en Iraq, si jamais les insurgés Sunnites prenaient le contrôle du Sud de l’Irak, un scénario peu probable en raison de la géographie du pays », explique-t-il.
Tant que le conflit ne s’étend pas à l’Arabie Saoudite, au Koweit et aux Émirats arabes unis, qui produisent un cinquième du pétrole mondial, le conflit restera un problème confiné à l’Iraq, ajoute-il.
Un prix de 120 à 125 $ US pour le baril du pétrole Brent est un premier seuil de danger pour l’économie mondiale qu’il faut garder à l’œil, s’accordent à dire les deux stratèges.
Un tel prix, s’il est soutenu, inciterait bien des investisseurs à quitter les paris « cycliques » qu’ils ont fait.
Le prix du pétrole Brent a terminé la semaine du 16 au 20 juin à 114,69 $ US le baril.