Les gestionnaires mondiaux sont encore entre deux chaises en juin.
S’ils misent sur une ré-accélération économique mondiale, une hausse des taux et du dollar américains, ils n’aiment les actions qu’à demi et évitent les matières premières.
Les deux-tiers des gestionnaires prévoient en effet une amélioration économique mondiale, au cours des 12 prochains mois.
En moyenne, ils prédisent aussi que les taux repères américains de 10 ans atteindront un peu plus de 3 %, d’ici la fin de l’année, par rapport à 2,65 % mardi.
C’est ce que révèlent 167 gestionnaires responsables sondés entre les 6 à 12 juin. Ils gèrent 422 milliards d’actif.
Leur encaisse en portefeuille a diminué de 5 à 4,5 % depuis un mois, mais elle reste plus élevée que la moyenne.
Et même s’ils continuent de se déplacer des obligations vers les actions, ils estiment que les actions mondiales sont chèrement évaluées. Quelque 15 % des répondants jugent que les actions sont surévaluées, le plus depuis 2000.
En juin, les portefeuillistes ont aussi investi un peu plus de leur capital dans les marchés émergents, les matériaux et l’énergie, trois placements qui performent bien à la fin d’un cycle de croissance économique.
Quelque 5 % des gestionnaires sondés donnent plus de place en portefeuille aux marchés émergents qu’une répartition neutre. Cette proportion apparaît faible, mais elle est la plus élevée depuis novembre 2013.
Entre mai et juin, les gestionnaires mondiaux se sont aussi déplacés des secteurs industriels, de la technologie et des services aux collectivités, trois thèmes populaires, vers ceux de l’énergie, des matériaux et des télécommunications.
Le secteur de l’énergie n' pas été aussi plus populaire depuis mai 2012, mais la répartition qu'accorde les gestionnaires à ce secteur est encore inférieure à la moyenne des dix dernières années.
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