[Photo : Bloomberg]
BLOGUE. Plus les taux à long terme baissent, plus les investisseurs raffolent des titres procurant des rendements réguliers élevés.
C’est le cas des fonds immobiliers à capital fermé (FPI ou REITs) dont les distributions aux investisseurs varient de 3,6 à 7,8 % selon le type d’immeubles que les fonds possèdent.
À titre comparatif, les obligations fédérales de 5 ans versent des intérêts de 1,18 % et celles de dix ans, de 1,64 %.
Pas étonnant dans de telles circonstances que les FPI canadiens se soient appréciés de 16 % depuis le début de l’année, pendant que l’indice S&P/TSX perdait 1,2 %.
L’engouement pour les FPI fait en sorte que leurs titres se négocient à un multiple élevé de 18,3 fois les fonds générés par leur exploitation, prévus en 2013.
Brookfield Canada Office Properties Reit (Tor., BOX.UN) par exemple se négocie à rien de moins qu'un multiple de 23 fois les fonds générés par son exploitation prévus en 2013. Ce FPI vient d’augmenter sa distribution de 8 %.
Ces niveaux d’évaluation commencent à faire sourciller.
Certains analystes comme Karine MacIndoe, de BMO Marchés des capitaux, ne s’inquiètent pas trop encore.
« Les FPI canadiens sont encore attrayants par rapport aux obligations gouvernementales, aux FPI américains et aux obligations de sociétés cotées BBB. Toutefois, leur valorisation commence à être chère par rapport aux titres des banques canadiennes et des fournisseurs de services de télécommunications », écrit Mme MacIndoe.
Par rapport aux banques par exemple, les FPI s’échangent à une prime de valorisation trois fois supérieure à leur moyenne depuis 1998.
Historiquement, les FPI s’échangent à une évaluation inférieure à celle des fournisseurs de services de télécommunications. Actuellement, l’évaluation des FPI dépasse le multiple cours-bénéfices des fournisseurs de services de télécommunications.