Plus de capital à déployer
Les assureurs-vie disposent aussi de plus de capital excédentaire, en proportion de leur valeur boursière que les banques, qu’elles pourront redéployer. L’achat récent de la division canadienne de l’Écossaise Standard Life en par Manuvie est la plus récente démonstration.
M. Dechaine avance aussi que l’environnement réglementaire des assureurs-vie s’est assoupli, tandis que celui des banques se durcit un peu.
« Cet assouplissement est d’ailleurs ce qui a notamment incité Manuvie à relever son dividende 19 % au deuxième trimestre (pour la première fois depuis la crise) », indique l’analyste.
Les assureurs-vie, Manuvie et Sun Life en particulier, devraient aussi bénéficier de la croissance supérieure de l’économie américaine et de sa devise.
Manuvie génère en effet 51 % de ses bénéfices aux Etats-Unis. Chez Sun Life, cette proportion atteint 45 %.
Les deux banques canadiennes les plus « américaines », TD et BMO réalisent respectivement 26 % et 24 % de leurs bénéfices au sud de la frontière, précise M. Dechaine.
Mario Mendonca, de Valeurs mobilières TD, croit que l'écart actuel entre les taux de 5 et 10 ans favorisent les assureurs, tout comme les bons résultats attendus au troisiième trimestre, à court terme. Toutefois, il n'est pas prêt à privilégier ces titres par rapport aux banques parce que l'évaluation des banques est encore attrayante.
Manuvie reste l’assureur-vie préféré de M. Dechaine pour la croissance de 19 % de ses bénéfices prévue en 2015, le potentiel de meilleurs dividendes, ainsi que pour son évaluation attrayante de 11,9 fois les bénéfices.