Jeff Fan, de Banque Scotia, ne recommande plus l’achat Rogers Communications et de Telus Corp., avant que les deux principaux fournisseurs sans fil au pays dévoilent les résultats de leur premier trimestre.
La saturation du marché ralentit la croissance du nombre d’abonnés et le taux de pénétration, ce qui nuit à la capacité des fournisseurs de faire passer la récente hausse de 5 $ par mois pour le forfait de partage de données, dit-il.
Or, le taux de pénétration est le carburant qui fait croître les revenus de transmission de données qui alimente la croissance des revenus mensuels par abonné par mois.
L’analyste ne craint pas pour le bénéfice d’exploitation, les flux de trésorerie ni les marges à court terme, mais il rappelle que l’industrie du sans-fil ne peut pas compter sur une amélioration de ses marges à long terme, sans une croissance plus soutenue de ses revenus.
« Nous craignons que le ralentissement nuise à la progression des revenus et mine l’évaluation de Telus notamment en Bourse, qui frise un record », note l’analyste.
Il s’attend aussi à ce que les forfaits de données des nouveaux fournisseurs ainsi que l’accès Wi-Fi attirent des clients chez Québecor, Wind et Shaw.
Son rapport a fait fléchir le titre de Rogers de 1,2 % et celui de Telus de 0,5 %, lundi, lors d’une séance pendant laquelle le S&P/TSX reste inchangé.
Les optimistes seront déçus