Les investisseurs devraient se préparer à des surprises désagréables lors de la prochaine période de dévoilement des résultats du deuxième trimestre, qui commence le 9 juillet avec Alcoa.
Les entreprises américaines sont en effet plus silencieuses que de coutume concernant leurs prochains résultats financiers.
Seulement 329 sociétés américaines ont fourni des objectifs au cours des trois derniers mois, un total inférieur à la moyenne depuis dix ans.
De plus, parmi elles, seulement 189 ont indiqué que leurs résultats seraient meilleurs que prévu, le moins grand nombre depuis 2000.
En juin, seulement 19 sociétés ont dit que leurs résultats seraient supérieurs aux prévisions, du jamais vu. Seulement le quart des entreprises ayant fourni des objectifs avaient de bonnes nouvelles à annoncer, une proportion inférieure à la période entre 2001 et 2007.
« Les sociétés cessent de fournir leurs orientations généralement lorsqu’elles ont peu de visibilité, comme ce fût le cas lors de la grande récession de 2008 », note Pierre Lapointe, stratège chez Brockhouse Cooper.
On pourrait donc connaître plus de mauvaises surprises que d’habitude lors du dévoilement des résultats trimestriels, surtout que les prévisions des analystes ont à peine baissé de 1,7 % pour les bénéfices attendus dans 12 mois, au cours des trois derniers mois, ajoute M. Lapointe.
Le ralentissement économique mondial et des attentes encore irréalistes de la part des analystes, d’une croissance de plus de 11 % des bénéfices américains au cours des 12 prochains mois, placent le couvert pour des déceptions et une période difficile pour la Bourse, croit M. Lapointe.
« Les investisseurs devraient se préparer à une vague de réductions des estimés par les analystes », conclut M. Lapointe.
L’indice manufacturier ISM est aussi tombé sous la barre de 50 en juin, suggérant que l’activité manufacturière se contracte pour la première fois depuis 2009. Cela déclenche habituellement aussi une révision majeure des prévisions.