[Photo : Bloomberg]
Le recul du pétrole et la remontée du dollar américain ne sont pas automatiquement de mauvais augure pour la Bourse ou l’économie, fait valoir David Bianco, stratège américain en chef de Bank of America Merrill Lynch.
Leur volte-face récente reflète tout simplement un renversement de leurs cours, après un élan spéculatif pour le pétrole et une nouvelle rechute pour le billet vert près de son creux historique de 2008, indique M. Bianco.
Un dollar modérément plus ferme et un prix du pétrole modérément plus faible améliorent les chances que le reprise persiste et donc que le S&P 500 soit revalorisé, estime-t-il.
Les investisseurs réaliseront bientôt que la banque centrale européenne ne peut pas relever ses taux et faire grimper sa monnaie, étant donné la fragilité économique de la zone euro.
« Un dollar américain plus stable contribuerait notamment à attirer des investisseurs étrangers dans les marchés obligataires et boursiers américains », ajoute M. Bianco.
Dans la même veine, la performance supérieure des secteurs « dits défensifs » aux Etats-Unis depuis lr début de 2011 n’est pas le signal que l’économie s’apprête à déraper ni que la Bourse n’a plus de rendement à donner.
Les investisseurs se déplacent tout simplement des secteurs qui ont le plus bénéficié de la reprise de l’activité économique à d’autres secteurs qui n’ont pas besoin d’une économie forte pour procurer de bons rendements, explique le stratège.
À son avis, les grandes sociétés de technologie et industrielles profiteront le plus de la rotation des investisseurs. Ces deux secteurs offrent le meilleur rapport risque-rendementà son avis.
Éventuellement, le secteur financier profitera aussi de ce changement de leadership en Bourse.
M. Bianco maintient son cours-cible de 1400 pour le S&P 500 d’ici la fin de l’année, soit un gain d’encore 4 %, à partir du cours du 11 mai.