La bonne tenue des cours du charbon et du minerai de fer pendant la dégringolade éclair de 11 % de l’indice S&P GSCI de 24 denrées, entre le 2 et le 6 mai, signale que les perspectives pour les ressources naturelles restent bonnes.
Macquarie Research arrive à cette conclusion après avoir étudié le comportement des cours de diverses matières premières : le pétrole a perdu 15 %, le cuivre 14 %, l’or 4 % et l’argent 24 %, au cours de la semaine close le 6 mai.
« La résilience de ces deux matières premières transportées en vrac par rapport à celles qui s’échangent sous forme de fonds négociés en Bourse indique que la demande pour ces matériaux est intacte et que la relance économique mondiale tient le coup, malgré le resserrement monétaire en Asie et la modération de certains indicateurs économiques aux États-Unis », note les analystes de Macquarie.
La chute des cours des denrées provient avant tout de ventes rapides de la part de spéculateurs. Cinq hausses successives hausses du capital minimum exigé pour négocier l'argent par le Chicago Mercantile Exchange en deux semaines découragent la spéculation.
Il faut dire que la frénésie a été telle que le 5 mai, il s’est échangé plus de titres du fonds d’argent négocié en Bourse iShares Silver Trust (SLV) que sur celui du fonds qui calque le S&P 500 (SPY). De plus, 88 % des unités du fonds d’argent ont changé de mains, en une seule séance.
« Le recul des denrées n’est pas un signe de faiblesse économique, mais il jette une douche d’eau froide salutaire sur la fièvre spéculative », dit pour sa part Ed Yardeni, président de Yardeni Research.
Un léger rebond du dollar américain par rapport à l’euro a aussi incité certains investisseurs à encaisser leurs gains dans les denrées, qui s’étaient appréciées pendant que le billet vert faiblissait, explique Dominic Schnider, analyste chez UBS.