Pendant que l’anxiété augmente concernant les mauvaises finances des états, en Europe et aux Etats-Unis, les entreprises américaines sont en bonne posture pour faire face à leurs obligations financières.
L’indice de stress de liquidités des entreprises de catégorie spéculative de Moody’s (Moody’s Liquidity Stress Index) a en effet baissé à un niveau plancher record de 3,9 % en juin. Cela se compare au plafond record de 20,9 %, atteint au pire de la crise financière en mars 2009.
Cet indice reflète la proportion des entreprises qui obtiennent la cote SGL-4, soit l’avant-dernière cote dans la catégorie des obligations de pacotille. Il indique en quelque sorte la proportion des entreprises en danger de faire défaut de paiement.
L’indice de stress diminue lorsque la capacité des entreprises à servir leur dettes et à la rembourser à l’échéance s’améliore.
Un autre indice qui mesure le risque que les entreprises violent les clauses restrictives de leurs convention d’emprunt, a atteint 2,1 %, en juin, soit le plus faible taux depuis juin 2005. Il était de 17,3 % en mars 2009.
« L’incertitude qui pèse sur l’économie mondiale et la demande américaine incite les entreprises à gérer avec soin leurs flux de trésorerie. Plusieurs hésitent à embaucher afin de préserver leurs flux et leurs marges, de peur que l’économie ralentisse ou que l’accès au crédit se détériore à nouveau », écrit Tom Marshella, directeur général, finance corporative, Amérique du Nord, chez Moody’s.
L’ampleur des dettes de pacotille qui devront aussi être renouvelées d’ici 3 à 5 ans, garde aussi les entreprises prudentes, ajoute-t-il.
Moody’s prévoit que l’indice de stress de liquidité diminuera davantage, à 1,6 %, aux États-Unis, d’ici la fin de 2011.